lundi 10 décembre 2007

Je t’aime…

Je t’aime tant que quand je te dis je t’aime, mon cœur veut sortir de ma poitrine pour trouver refuge auprès du tien

Je t’aime tant que quand je pense à toi, mon sang circule beaucoup trop rapidement parce que toute mon énergie est concentrée à t’aimer

Je t’aime tant que quand tu me regardes, je revois toujours ton premier regard, celui qui m’a fait sombrer dans un amour profond

Je t’aime tant que quand tes doigts effleurent ma peau, c’est un long souffle chaud qui me caresse et me transperce

Je t’aime tant que quand tu me prends dans tes bras, le monde peut s’effondrer, je ne m’en soucie pas

Je t’aime tant que quand tu me parles, c’est un tendre écho qui parvient jusqu’à moi et qui ne cesse de résonner afin que je puisse conserver ta voix en moi

Je t’aime tant que quand tu ne parles pas, je savoure ton silence si doux, si calme et si apaisant

Je t’aime tant que quand tu bouges, je m’émerveille puisque c’est le plus beau mouvement qui existe sur Terre

Je t’aime tant que tous les qualificatifs du dictionnaire ne sont pas assez évolués pour définir ce qui se trame à l’intérieur de moi

Je t’aime tant que j’ai l’impression que je ne saurai jamais te le dire de la bonne façon

Je t’aime tant que chaque seconde loin de toi est une épreuve que je surmonte avec courage

Je t'aime tant que quand je suis avec toi, j'aimerais avoir le pouvoir d'arrêter les horloges pour que ce bonheur perdure toujours plus longtemps

Je t’aime tant que c’est devenu inimaginable la vie sans toi, que je ne sais plus comment c’était avant

Je t’aime tant que j’évolue, éveillée, dans un songe, puisque la réalité ne peut pas être aussi douce

Je t’aime tant que ça me fait peur de savoir qu’un jour, même si c’est dans la mort, tu ne seras plus là

Je t’aime, sans tambour ni trompette, je t’aime d’un amour indéfinissable, point
Et je t'avais trouvé...avant même que tu ne le saches

La faute à Sof

Bon voilà, la tag! Sof qui, je crois, a voulu me faire revenir ici, veut savoir des choses sur moi… Cinq vérités que le monde ignore sur moi. Étrangement, je ne trouve pas, puisque parler de moi ne fait pas partie de moi, justement. Mais bon, j’essaie quand même, puis on verra bien!

Alors…

1. C’est connu, je pleure sur tout et sur rien. Parce que je suis triste, touchée, heureuse, bref, tout m’atteint! Cependant, je ne me laisse jamais pleurer longtemps parce que sinon je n’arrêterais jamais. Ainsi, je n’ai jamais encore pleuré la mort de mon père au complet. J’ai l’impression que c’est ça que je pleure à chaque fois peut-être…

2. Dans le même ordre d’idées, je ne supporte pas que les êtres vivants meurent, quels qu’ils soient. Ça me hante sans cesse, avant qu’ils disparaissent, et une fois disparus.

3. Je SAIS pourquoi je me ronge les ongles.

4. Je crois en la lune et aux étoiles, et je suis persuadée que je peux toujours trouver une réponse en les regardant.

5. Si je ne vois pas mon amoureux, je ne prends pas une deuxième douche dans ma journée (mais je le vois tous les jours ;-) )

Voilà, c’est dit! À mon tour de trouver les secrets des gens… Mel, parce qu'elle va le faire avec joie, Antoine, parce qu'on sait juste qu'il aime le cinéma, puis Fred, même s’il ne le fera pas, ça m’amuse quand même.

mercredi 24 octobre 2007

Détresse inutile

Dans le chaos d’une campagne sordide, le glas sonne. On met en terre une jeune fille en fleurs… Dans la douleur d’une adolescence périmée, elle s’est privée de sa vie. Anarchie et désordre ont meublé ses loisirs d’enfant, tristesse et espoirs déchus ses jeunes années, pour d’autres pourtant si profiteuses. Jamais son sourire lui a permis d’être enjôleuse, jamais ses yeux n’ont pétillé sans que ça ne soient d’amères larmes. Elle a tant pleuré d’attentes inachevées, elle aurait tant aimé vivre sans que tout lui soit interdit. Désabusée, désillusionnée, elle a flanché. Telle une offrande, elle a payé de son sang, de tout son sang, pour aller voir si ce n’était pas au-delà qu’elle était attendue. Avec le courage d’un fantôme effacé, elle a brisé les liens qui la reliaient à cette vie indésirée. À quoi bon poursuivre quand on a rien commencé. Elle a cru qu’il valait mieux se retirer. Parce que la vie ne l’a pas gâtée, peut-être la mort lui fera-t-elle justice ? Sans doute que pousseront le croquias sur sa sépulture, mais peut-être aussi fleurira le muguet à chaque printemps pour rappeler qu’une jeune fille en fleurs, qui se retire dans la fleur de l’âge ne s’efface jamais sans laisser un peu de beauté sur son passage. Pleurons-la et servons-nous de cette leçon pour ne jamais abandonner une demoiselle en détresse seule avec ses démons…

Terrible sort

En plein cœur d’un cauchemar hivernal, il négocie tranquillement avec la solitude qui lui tient compagnie. Tous les deux réunis autour d’un comptoir de bar sordide, ils se complaisent dans leur position respective. Lui, parce qu’il n’a envie de s’ouvrir à personne, elle, parce qu’elle joue le rôle de sa vie. S’ils rigolent parfois ensemble de ce qui lui arrive, ils en pleurent plus souvent parce que bien positionnés dans leurs sentiments, il est quand même lourd de ne partager qu’avec soi-même à certaines occasions. Lui qui s’est meublé de silence est tombé fou amoureux d’elle, mais voici qu’elle, elle veut s’éloigner. Quelqu’un d’autre hante sa béatitude, un autre esseulé a besoin de sa compagnie. Lui est en voie de cesser d’être seul, lui est en voie de s’ouvrir, lui est en voie de sourire à nouveau. Il a peur, il tremble sur son coin de bar sordide, sentant la séparation imminente. Il la regarde, elle ne le voit plus. Son regard brille puisqu’elle sera plus utile ailleurs. La fins de leurs amours est sonnée, elle part sans se retourner et lui, lui ne la voit déjà plus. Malgré ses craintes, il n’a plus le choix, il doit regarder en face et accepter son terrible sort, il n’est plus seul.

lundi 23 juillet 2007

Les vacances... au loin

Les vacances loin de la ville, ça a du bon, surtout quand on n'aime pas particulièrement la ville. Cependant, malgré notre désir de partir, pourquoi faut-il que dès que nous sommes quelque peu éloignés, ce soit ce qui se passe dans cette même ville qui nous intéresse, qui nous inquiète, qui occupe toutes nos pensées? Pourquoi n'est-il pas au contraire bienfaiteur de partir pour ainsi mieux revenir et repartir à neuf? Non, ce n'est pas si simple... parce que et si le monde s'était écroulé pendant que nous n'étions pas là? Et si nos proches, nos débuts de relation et nos habitudes nous avaient oubliés? Et s'il ne restait rien de ce que nous étions avant de partir?

Je n'aime pas partir. Même un court laps de temps. J'ai toujours cette malsaine impression que je vais manquer quelque chose, la chance de ma vie peut-être... même s'il se peut que ce soit en partant que je saisisse l'essentiel plutôt. Malgré cela, je n'arrive pas à m'y faire, parce que si ça arrivait, je devrais partir quand même de là pour revenir ici. C'est un cercle sans fin, on ne peut pas s'étaler, j'ai essayé, ça n'a pas fonctionné.

Bref, partir, revenir, reconstruire, repartir, je ne sais plus. Je suis revenue, pas plus heureuse, pas plus malheureuse, juste quelques vérifications à faire, et on verra!

mercredi 27 juin 2007

Un exercice intéressant

Quelques jours plus tard, je reviens avec le questionnaire envoyé par Antoine dûment rempli. Voici donc ce que ça donne...


4 livres qui ont marqué mon enfance
- Les malheurs de Sophie, de la Comtesse de Ségur. C’était beau, triste, crève-cœur, amusant, et j’étais très attachée à Sophie. Peut-être pour ça que j’aime tant ma coloc
- Marche ou crève, de Stephen King. J’étais peut-être jeune pour lire ça… mais ça m’a rendue tenace pour les restant de mes jours!
- Anne… la maison aux pignons verts, de Lucy Maud Montgomery. Je l’écoute lorsque ça passe à la télé encore aujourd’hui. Anne Shirley l’orpheline me touchait beaucoup et je pleure encore lorsqu’elle se marie enfin avec le beau Gilbert
- Les bandes dessinées d’Astérix. Je n’étais pas fanatique de bandes dessinées, mais Astérix, faut dire qu’il m’a bien marquée! Ça m’amusait, et ça m’amuse encore.

4 écrivains que je relirais, encore et encore
- Samuel Beckett. Mon côté un peu moins hop la vie
- Romain Gary. Du bonbon
- Émile Zola. La misère humaine qui est partie intégrante de ses livres m’atteint énormément
- Nikos Kazantzakis. C’est riche, c’est dur, c’est fascinant
- Un cinquième, pas le choix: Jean-Paul Sartre. Parce que tout.

4 écrivains que je ne relirai plus
- Marcel Proust. Je dis toujours que je ne relirai plus… mais je sais que je vais le faire un jour. L’école m’a traumatisée
- Jacques Ferron. Étrangement, j’ai quand même 13 livres de lui… et pas un qui soit terminé!
- Rien d’autre vraiment… Certains auteurs, bien sûr, tels que Stéphane Mallarmé, Marguerite de Navarre, Pierre de Ronsard, bref, des gens morts qui ne m’achaleront plus!
- Sinon, j’ai tendance à savoir d’avance que je n’aimerai pas… je ne prends aucun risque!


4 livres à lire, en attente dans ma bibliothèque
- La Part de l’autre, d’Eric-Emmanuel Schmitt
- L’artiste des dames, d’Eduardo Mendoza
- Le Démon et mademoiselle Prym, de Paulo Coelho
- L’homme rompu, de Tahar Ben Jelloun


4 livres que je suis en train de lire
- Le grand vestiaire, de Romain Gary
- Mémoire infidèle, d’Élizabeth George
- L’art d’avoir toujours raison, de Schopenhauer, que je relis


4 livres que je n'ai pas terminés
- À l’ombre des jeunes filles en fleurs, de Marcel Proust. Après Du côté de chez Swann, j’ai bien essayé, mais j’ai renoncé. À plus tard.
- Tous les livres de Jacques Ferron
- Les Gommes, d’Alain Robbe-Grillet
- Hypérion, d’Hölderlin. Non mais quelle idée!


4 livres que j'apporterais sur une île déserte
- Fin de partie, de Samuel Beckett
- La vie devant soi, de Romain Gary
- La liberté ou la mort, de Nikos Kazantzakis
- L’espère humaine, de Robert Antelme

Et maintenant, je dois passer la tag... Alors, Mel, fais-toi plaisir, M, parce que ça va être intéressant, et à Kowaq, avant que Mel le fasse, et parce que ça va être beau sur son blogue.

dimanche 24 juin 2007

Je suis taggée

Mon cher ami exilé Antoine m'a filé la tag littéraire. Là c'est pas le moment, mais je reviens demain répondre au questionnaire Internet qui est, ma foi, enfin intelligent!

À demain :-)

mardi 5 juin 2007

Petite fille, ne sois pas triste

Petite fille un jour triste, ne sera pas triste pour toujours. Une fois dans sa vie, elle aura une étincelle qui lui sera réservée. Une tout petit éclat, qu’elle saura reconnaître sans doute, et qui mettra un baume sur ses yeux trop humides. D’ailleurs, l’eau qui leur donne cet à priori resplendissant est en fait une rivière sans fin retenue par quelques barrages malsains, alors qu’elle, elle voudrait tant se laisser choir sur la vie de la gamine. L’envahir, la faire disparaître, l’engloutir complètement. Mais puisqu’il y a eu des barrages d’érigés, il faut bien se battre. Ce que la petite fille fera, toute sa vie durant…

Ainsi, devant chaque ennemi, elle possèdera les armes, judicieusement choisies auparavant, pour bien cibler le cœur de cet être dressé devant elle et ainsi l’anéantir.

Devant chaque mur elle développera des pouvoirs divinatoires afin de percevoir ce qui se tient derrière celui-ci, et mieux prévoir ce qui l’attend au détour.

Sous chaque regard malfaisant elle devinera les intentions impures et saura soutenir celui-ci afin de le transformer et s’approprier le mal qu’il peut répandre pour mieux le dissoudre.

Devant chaque obstacle dressé sur sa route elle s’arrêtera et en comprendra le sens, ainsi qu’elle saura y déceler le piège dissimulé et parviendra par le fait même à le contourner avec audace.

Elle saura prendre sa place, elle saura ne pas se laisser distraire par une route qui semble plus brillante que la sienne, elle saura mettre un frein à ce monde qui ne semble pas fait pour elle, elle saura s’adapter à ses propres méfaits, à ses malencontreuses aventures, à ses décisions inopportunes, elle saura jouir de ce qui s’érige devant elle, elle saura s’émerveiller devant une bagatelle, elle saura sourire et faire profiter de ce même sourire, elle saura trouver le secret pour être bien.

C’est la promesse qu’elle s’est faite un jour, elle la respectera, toujours.

mardi 22 mai 2007

À n'y rien comprendre

Il y a cet autre amoureux-à-vie aussi… cet autre amoureux qui n’a jamais été mon amoureux mais qui est amoureux-à-vie de moi. Un truc que je ne comprendrai jamais, mais qui est là, qui déstabilise… que je ne maîtrise pas…

Comment, à travers les années, peut-on rester amoureux malgré les tourments et les tempêtes ? Je n’ai pas été gentille. Certes, quand j’ai été là, j’ai été toute là, comme une amie sincère, sans exposer le moindre doute. Mais quand je n’ai pas été là, j’étais absente pour vrai. Limite méchante tellement j’ai voulu être absente. Je l’ai fait souffrir parce que j’étais là, parce que je ne l’étais pas. Même pas parce que je ne lui ai jamais dit oui et que je ne le ferai jamais, juste parce que j’existais, sans ou avec présence physique. Je n’ai répondu à aucune demande charnelle sinon à quelques baisers volés à travers ces douze dernières années, mais qui peut bien s’en soucier ?

Comment ma présence peut-elle être si importante pour quelqu’un ?

- « Mélanie, je t’aime, c’est pas je t’aime comme ça, je t’aime pour vrai, je vais toujours t’aimer pour vrai, ça n’arrêtera jamais »
(le fait que ça fait douze ans que ça dure fait que je crois un peu ça oui)

- « Oui, je sais, mais je t’aime moi aussi, mais juste que…»

- « Je sais, t’as pas besoin de le dire, je sais que tu m’aimes, mais tu ne m’aimerais jamais d’amour, je sais tout ça »

- « C’est ça… je ne t’aimerai jamais d’amour »

- « Pas grave, laisse-moi t’aimer quand même, parce que je ne vais pas arrêter de toute façon, et fais juste ne plus t’éloigner de moi, reste mon amie stp, j’ai besoin que tu sois dans ma vie, j’ai besoin que tu n’en sortes plus, tu me fais un bien immense, qui ne se calcule pas, reste stp, je t’en supplie »

- « ok, oui, je reste, c’est ok, je reste, t’inquiète plus maintenant, je vais plus partir comme j’ai fait, promis »


C’est difficile tout ça. Le pire, c’est que je n’ai rien à gérer, rien du tout. Juste être là, son amie, et ça fait un plaisir grandiose d’être son amie croyez-moi. Mais m’être demandée tout ce temps pourquoi, et n’avoir toujours pas de réponses, c’est à n’y rien comprendre. Je n’ai rien fait sinon être moi, et je crois que ce sont ces personnes qui ont réussi à me connaître au fond de moi sans que j’aie rien à dire qui m’aiment le plus. Ils ont fait comment, je ne sais pas… Ils ont saisi c’est tout. Je sais qu’ils ne vont pas partir. Mais je vais ne plus jamais me séparer d’eux, ou les négliger. Parce que c’est important, parce qu’ils méritent ça au moins, s’ils n’auront jamais mon coeur.

Mon autre amoureux-à-vie-qui-ne-le-sera-peut-être-pas-non-plus, sache que tout ça s’applique aussi à toi.

Je vous aime tous

Ironie, quand tu nous tiens

La vie est ironique parfois… Juste au moment où j’attends un coup de fil, j’en reçois un, mais pas le bon. Une ancienne fréquentation… brève, ridicule, sans espoirs, et surtout, sans intérêt. Le genre de fréquentation qui ne devient pas une relation, où tu passes ton temps à te dire « merde, je fais quoi là ? », à travers laquelle rien ne kick, mais que bon, t’es là, t’essaies juste au cas, au cas où tu le sauverais parce que t’as encore ton âme de sauveuse, mais que alors que tu pensais que t’avais encore de l’énergie pour sauver les gens, bien t’en n’as plus. Alors ça ne se développe pas, et c’est pour le mieux.

Mais voilà que le gars lui, on sait pas pourquoi ni comment, il a pas oublié. Ça fait un an et demi quand même, et il n’a pas oublié. De son côté, il a essayé de guérir ses bibittes, s’en est créé d’autres, en est ressorti, a essayé de m’appeler à quelques reprises sans grand succès, mais n’a jamais perdu espoir. Pourquoi ? Je n’en sais foutrement rien ! Sincèrement.

Or voilà, alors que j’attends un appel de Lui, c’est lui qui m’appelle pour me dire à quel point il pense encore à moi, toujours, qu’aucune fille ne m’arrive à la cheville, qu’il a un boulot, qu’il est sage, qu’il va bien, qu’il fait de l’argent, qu’il est de bonne humeur, et que tiens, si je voulais bien le revoir maintenant ? Parce que tout ça, il l’a fait en pensant à moi, pour être assez bien pour moi, parce que c’est son seul but : être assez pour moi ! Je ne comprends pas, je ne comprendrai jamais ça. Mais bon, c’est comme ça il faut croire.

Bref, ça m’a beaucoup fait rire cette ironie du sort/soir. Paf, je me sens moyen, paf, quelqu’un m’appelle pour me dire à quel point je suis extraordinaire. Dommage, ça n’a pas compté, ça n’a rien changé. Mais ça m’a beaucoup fait rire par contre tous ses projets avec moi qu’il a élaboré tout seul dans son coin. Ça m’a un peu touchée aussi de contribuer au bien-être de quelqu’un, mais ça m’a fait de la peine qu’il n’y arrive pas tout seul, parce que je ne répondrai jamais au grand jamais à ses attentes.

C’est beau de croire on disait hein ?

Un peu prématuré comme réaction

Voilà, il suffisait d’une seule attente, une seule foutue attente, pour que le désespoir s’installe. Bon, d’accord, désespoir, c’est peut-être un peu drastique, mais c’est un peu ça quand même. Puisque le mieux est toujours de ne pas avoir d’attentes, rester neutre le plus possible afin de ne pas être déçu, ne pas croire que tout va arriver là maintenant parce que ce n’est pas ça qui se passe finalement.

Je disais justement qu’il ne fallait sans doute pas aller trop vite. C’est ça, je réalise que je voudrais aller trop vite, enfin, plus vite que ça, que l’étape du début soit passée déjà et qu’il y ait ne serait-ce qu’une ou deux certitudes. C’est peu une ou deux, c’est rien il me semble, ça se pourrait non qu’elles soient là maintenant ? Déjà ? Les hypothèses, les drames dans ma tête ne me disent rien, j’ai pas envie qu’ils soient là, alors pourquoi il m’envahissent ? La bataille n’est pas gagnée…

Merde, ce n’est rien dans le fond hein… juste un coup de téléphone pas encore reçu, parce qu’il est encore bien trop tôt. Trop tôt dans la pas-de-relation, trop tôt dans la soirée, trop tôt dans mes espoirs, trop tôt parce que je ne suis peut-être même pas prête, trop tôt parce que je suis terriblement angoissée par ma gêne, trop tôt parce que je ne peux même pas dire ce qu’il s’est passé encore… s’est-il passé quelque chose ? Est-ce que ça veut dire quelque chose ? Qu’est-ce qui veut dire quelque chose et qu’est-ce qui ne veut rien dire du tout ?

Je vais attendre, sans avoir d’attentes… juste attendre que le temps passe, mais que les minutes ne s’écoulent pas, pour qu’il reste plus de temps, et qu’à la limite on retourne en arrière, là où il y avait quelque chose qui passait, quelque chose qui ne créait pas de doutes à cet instant précis où on le vivait. Non, juste arrêter que les minutes passent, mais que le temps passe quand même, pour que devant nous, l’éternité se pointe sans autres obligations. Voilà, j’ai trouvé comment faire

lundi 21 mai 2007

Point de départ

Et si parfois on allait trop vite ? Mais que malgré tout, il fallait aller trop vite de peur que ça aille encore plus vite que nous, et que ça passe avant même qu’on ait eu le temps de faire quoi que ce soit… Puisque nous n’avons aucune emprise sur le temps, on arrive comment à l’arrêter malgré tout pour que ça dure ? Pour que tout ça dure, l’instant qu’on voudrait garder pour toujours, l’instant qu’on voudrait ne jamais voir disparaître parce qu’on a trouvé le bon moment, celui-là même qui procure les foutus papillons dont personne ne veut entendre parler, celui qui fait que nous ne sommes plus vraiment présent, plus vraiment attentif au fait que la Terre explose derrière nous parce que ça n’existe pas à ce moment-là, parce que plus rien n’existe. Comment on fait pour savoir qu’on ne se trompe pas, que ce qui est là est vrai, et que ça ne vit pas seulement dans notre esprit mais bien dans la réalité ? Parce que ça n’a rien de réel, parce que ça ne se peut pas dans le fond, parce que pourquoi ça arriverait après tout ? Parce qu’on le mérite bien ? Foutaises.

Comment plonger si on a peur de l’eau ? Comment être certain qu’on ne va pas se noyer, ou se casser le nez sur la dalle de béton qui nous attire tant au fond ? Comment rester léger afin de juste continuer de flotter, plutôt que de caller ? Comment être suffisamment prudent et ne pas se laisser engloutir parce qu’on ne nous rattrapera pas, parce qu’on aura voulu nager trop vite…

À quel moment on sait ? À quels indices faut-il être attentifs ? Auxquels ne faut-il pas se raccrocher ? Garder les yeux ouverts, ce n’est pas naturel lorsqu’on est ébloui… ne pas toucher ce qui brille, ne pas se brûler, ne pas s’enflammer parce que tout va flamber.

Où est le mode d’emploi déjà ?

mercredi 4 avril 2007

Bientôt bientôt

M, Sébastien, vous êtes gentils :-) Non, je ne suis pas partie vivre ailleurs.. enfin, pas encore! Si presque!

Bref, je déménage samedi (avec Sof qui prend une pause, yé! - pour le déménagement, pas la pause)... c'est le bordel, l'horreur, tout organiser, tout arranger, faire les boîtes, trouver le courage de faire des boîtes, etc. C'est pour ça que je ne suis pas beaucoup là. Parce que beaucoup de boulot aussi ces derniers temps.

J'ai beaucoup de choses à dire toutefois, et quand je reviendrai, ben voilà, je meublerai ce silence.

Et pour ceux qui déménagent, voici tout ce que ça m'a apporté comme réflexion jusqu'à maintenant: le truc pour faire des boîtes, c'est d'avoir envie de faire des boîtes. C'est pour ça que les miennes ne sont pas faites.

Dans mon horaire, il me reste ce soir. J'ai presque hâte.

lundi 26 mars 2007

Fin du monde

Bon, ça faisait longtemps que je n'étais pas venue ici... Je suis là juste un tout petit peu pour partager ma peur, et je reviendrai bientôt plus fidèlement (quand je serai remise):

La fin du monde est arrivée: le gouvernement s'en va à la dérive, l'ADQ prend l'opposition officielle, et mon Joliette natal est tombé entre leurs mains. J'hésite entre la mort par strangulation ou virer une méga beuverie... Mais si Joliette est devenue adéquiste, pouvons-nous garder notre réputation de toujours: soit celle d'être plus saouls que les autres?

Merde... même pu le goût de boire...

mardi 13 mars 2007

Rien de pire...

…que d’être indécis. Dans mon cas en tout cas. Ça peut sembler banal, mais mine de rien, moi c’est mon plus grand combat. Je suis incapable de prendre une décision. Non, en fait, de prendre une décision légère, futile, sans conséquences. Par exemple, que vais-je manger? Oh, ça, c’est tout un défi à relever! Je suis conçue de sorte qu’on ne doit pas me donner le choix. Jamais. Au restaurant, je veux tout. Ce qui a comme conséquence de faire grimper une facture plutôt rapidement, surtout lorsqu’on tient compte du fait que je laisse environ la moitié de ce que je commande. Pas très grave bien sûr. À la maison? Oh là là… il est tard parfois quand je réussis à enfiler quelques savoureuses (lire décevantes) saveurs juste question de me sustenter parce que les idées de grands repas sont tombées à l’eau par ma propre faute. Au bureau? Pire encore. J’appréhende le moment où la fatidique question va être posée : Mélanie, on mange quoi? Gracieuseté de mon fidèle ami Martin qui accepte de me tendre la main pour me venir en aide. Heureusement, il arrive que j’aille un lunch… quand je ne me suis pas battue avec mon frigo la veille. Pour le reste des repas, vous pouvez vous faire un topo facilement.

Autre exemple : qu’est-ce que je fais de ma peau? Au sens figuré bien sûr, parce qu’au sens littéral, je ne me pose pas la question (ça fait au moins ça). Il suffit que je sois à la maison pour ne plus avoir envie d’y sortir jamais. Jamais dans les heures à venir on s’entend. Pas parce que j’en n’ai pas le désir non, tout simplement parce qu’il faut qu’une fois rendue là je décide si je vais sortir ou pas. Oui, c’est stupide, j’en suis consciente. Prenons aujourd’hui. J’ai décidé, en fait non, le temps a décidé pour moi, de ne pas bouger. Je devais par contre. Oui, le Yer Mad et Marie m’attendaient. Très bonne soirée en perspective, mais il a fallu que je mette le pied chez nous. Et si je lisais tiens? Et si plutôt je travaillais un peu? Et pourquoi pas la télé? Oups, il y a du ménage à faire. Merde l’heure avance… je fais quoi, je fais quoi? Je me tape sur les nerfs oui. Je tourne, me ronge les ongles, me demandant à quel moment je vais entamer ne serait-ce qu’une parcelle de début de décision. Rien, ça ne fonctionne pas. La panique, je ronge plus, j’ai mal au pouce (le seul que je ronge encore, et il en prend un méchant coup!). Bref, voilà, j’ai rendez-vous là là. Mon téléphone va sonner et je vais dire que je n’y vais pas. Et ce n’est même pas parce que je ne voulais pas y aller. Au début, toute la journée j’ai voulu y aller. Jusqu’à ce que je me dise « bon bien faut que je parte ». Je pars pas.

Toujours comme ça. Je suis une tchokeuse professionnelle. Juste parce que je ne suis pas sûre de ce que je vais faire jamais.

Bon, je continue demain. Parce que ce que vous ne savez pas non plus, c’est que je change d’idée facilement. Donc mon téléphone a sonné, et là j’y vais. Yer Mad, attends-moi.

mercredi 7 mars 2007

Enfin!

Ma belle, ton livre est enfin sorti. Aujourd'hui même! Je n'ai pas vraiment de mots, même si d'habitude j'en ai trop, pour te dire comment je suis fière de toi. Certains pourront penser que ce n'est pas grand chose, que ce n'était qu'un passe-temps à l'époque, mais celui-ci a diverti, a plu, a fait sourire et peut-être touché une multitude de personnes qui, aujourd'hui, doivent être aussi fières que moi. Elles voudront bien sûr relire les aventures de Lucie le chien, mais pourront aussi avoir la chance d'avoir du papier dans les mains à une époque on l'on prévilégie l'Internet. Bravo de retourner aux sources. Merci de croire encore au pouvoir du livre. Tout n'est pas grâce à toi certes, mais tu as fait tout le travail et c'est celui-ci qu'on a récompensé. Tu le mérites bien.

Tu peux reprendre ta respiration maintenant, mission accomplie, ne reste plus que le lancement. Ça va bien se dérouler tu vas voir, tout le monde t'aime, moi la première. Et je prie fort pour que Lui vienne...

mardi 6 mars 2007

Citation du jour

"Ouain, on fait vraiment juste PAS baiser ensemble nous deux hein? Parce que tout le reste, c'est tout comme. Pis c'est à peine une image..." a-t-il dit en constantant que la clé que je cherchais était après SON porte-clé...

samedi 3 mars 2007

Variations autour de ton corps

Si ta main était mienne… je la couvrirais sans cesse de baisers afin qu’elle reste douce, je la tiendrais très fort pour que tu ne te t’égares pas, j’y lirais les lignes pour te prédire jour après jour un avenir invitant. Je la chérirais jusqu’à ma mort.

Si tes pieds étaient miens… je devancerais tes pas pour retirer chaque caillou, chaque branche et chaque poussière pour ne pas que tu sois dévié de ta route, j’emplirais tous les trous de solide roc pour ne pas que tu te blesses, je garderais tes chaussettes au chaud pour ne pas que tu prennes froid. Je les chérirais jusqu’à ma mort.

Si tes cheveux étaient miens… j’en ferais le décompte tous les jours pour calmer tes inquiétudes, je les brosserais ou les nouerais selon ton plaisir, je laisserais mes doigts élirent domicile à leur base pour qu’ils puissent toujours se faire caresser. Je les chérirais jusqu’à ma mort.

Si ta tête était mienne… je la poserais doucement, soir après soir, sur mes genoux pour ne pas qu’elle te soit trop lourde à porter, je tiendrais à sa base un support pour qu’elle puisse toujours se tenir bien haute, je serais attentive à tous les regards malveillants pour qu’elle ne soit jamais mise à prix. Je la chérirais jusqu’à ma mort.

Si ton âme était mienne… je la protégerais jalousement pour que personne n’en perce le secret, je la couronnerais d’éloges, surveillerais chacune de ses faiblesses pour y remédier immédiatement, rassurerais chacune de ses angoisses, ne l’exposerais jamais à des situations périlleuses afin qu’elle ne devienne jamais une âme perdue. Je la chérirais jusqu’à ma mort.

Si ton corps était mien… je l’enduirais de caresses, j’en abuserais (!), le scruterais à tout moment, alerte aux moindres changements pour mieux accepter ceux-ci, je le moulerais au mien pour qu’on ne fasse qu’un. Et lorsque vieux et maigri, j’en pendrais encore plus soin, j’y porterais encore plus d’attentions parce qu’il sera presque devenu mien. Je le chérirais jusqu’à ma mort.

Si tes yeux étaient miens… j’en saisirais la teinte et les variations exactes pour en faire ma couleur favorite, je m’y plongerais sans craindre de tomber pour faire partie de toi, j’apprendrais toutes les nuances pour comprendre sans que tu aies à t'épuiser en explications, je leur présenterais toujours ce qu’il y a de plus doux pour les voir briller de tous leurs éclats. Je les chérirais jusqu’à ma mort.

Si ton cœur était mien… je le garderais jalousement dans une petite enceinte à l’abris des intempéries, je le couvrirais d’un bouclier pour ne pas qu’on le fasse saigner, je le rendrais inconnu de ta raison, je lui donnerais tout ce qu’il désire pour ne pas qu’il soupire. Je le chérirais jusqu’à ma mort.

Si ta vie était mienne… je te ferais offrande de la mienne pour que tu survives
Si ta raison était mienne… j’en perdrais la raison

Si tu existais, c’est comme ça que je t’aimerais
Mais tu n’existes pas…

mercredi 28 février 2007

Dans l'autre monde...

S'infiltrer dans le monde des riches est un exercice intéressant. S'infiltrer incognito on s'entend! Mon métier me plaît bien pour ça, parce que parfois, je joue dans la cour des Grands. Personne ne sait que je n’en fais pas partie quand j’y suis. Je m’impose seule, dans mon coin. Bon ok, dans le monde des riches, personne n’écrit sa folie personnelle sur un coin de table de restaurant comme je le fais. Non! Même les gens seuls sont d’une fierté sans failles en apparence. Ils regardent le vide, ou alors les autres dans l’espoir de se faire remarquer, ils regardent sans voir, ont l’air de réfléchir sans penser… sinon à leur argent. Ça occupe les pensées l’argent! Mine de rien, c’est toute une responsabilité!

Aussi, dans le monde des riches, on se la joue aisément. Parce qu’on n’est pas plus heureux hein, faut quand même pas se méprendre, on a juste l’air. Mais l’air, ça n’apaise pas les blessures, ça ne répare pas l’âme, ça ne ramène pas les pertes. Mais chuuuut! On le cache… Parce qu’on est au-dessus de ça dans les monde des riches, au-dessus des autres, de tout. On se tient à ce niveau parce qu’on a l’illusion qu’on est mieux, mais au bout du compte, si on y reste, on finit avec une balle dans la tête.

Riches de ce monde, regardez par ici…. Non… ici, plus bas, où ça vous fait mal aux yeux, posez vos pupilles précieuses, tendez l’oreille, saisissez l’essence de ce monde qui n’est pas vôtre, apprenez à sourire… non… pas ce sourire-là, ce sourire-ci, celui des gens humbles qui gèrent leurs vrais problèmes et qui tremblent leur vraies joies. Leur sourire est un exemple, suivez-le, redevenez sensibles.

Ce soir je vous ai quittés, gens riches, quelque part sur le boulevard St-Laurent et je me suis sentie mieux. Un itinérant m’a approchée, je lui ai filé le 20 $ que je ne vous ai pas laissé en pourboire, 4 cigarettes, et son sourire m’a réchauffé de ma froide soirée. Merci M. l’Inconnu, vous m’avez réconfortée dans la réflexion que j’avais eue tout au long de la soirée…

Ce qui me chagrine

Les gens seuls me chagrinent. Même s’ils sont seuls par choix. Parce que si ce choix a un jour été à faire, il a sans doute été guidé par quelques bonnes raisons… Je ne peux pas les accompagner.

Les gens tristes me chagrinent. La douleur des autres forme une boule dans ma gorge et je verse des larmes à leur place. Leur douleur est souvent animée d’une lourdeur de vivre immesurable, et je n’y peux rien.

Les vieux itinérants me chagrinent. Ils sont et seuls, et tristes à la fois. Leur misère me colle au corps telle une seconde peau. Recevoir un câlin est le plus beau cadeau du monde pour eux, mais tout de suite après, ils se retournent et redeviennent abandonnés et invisibles. Je ne suis pas magicienne, je ne peux pas leur rendre la vie.

Les enfants qu’on n’aime pas me chagrinent. Ils ont ce regard qui crève le cœur, ces grands yeux miséreux remplis de larmes de sang coulant d’une blessure qu’on leur a faite dans le nerf central du bonheur. Ils n’ont pas demandé à être rejetés, ils n’ont pas demandé à être blessés, ils n’ont pas demandé à exister. C’est pourtant si facile de les aimer… mais je ne peux pas tous les aimer à la fois.

Les gens fâchés me chagrinent. La colère brise et arrache tout sur son passage. Son carnage ne laisse pas beaucoup de chance de s’en sortir indemne et elle laisse une marque trop souvent indélébile là où elle passe. Elle est mesquine et aveugle, et beaucoup trop bavarde. Je ne suis pas suffisamment calme pour apaiser les gens fâchés.

Les gens âgés me chagrinent. On oublie qu’ils ont été là, on oublie qu’ils ont été de vraies personnes, on oublie qu’ils ont été sages, et fous, et amoureux, on oublie qu’ils ont appris, qu’ils NOUS ont appris avant d’être oubliés, on oublie qu’ils ne sont pas morts, pas encore. Leur maladie est souffrante, leurs pensées sont débordantes, leurs souvenirs sont de véritables trésors. Je les aime, mais je ne peux pas les aider. Quant je leur parle, je les fais pleurer.

Les gens morts me chagrinent. Ils manquent tout. Partis trop tôt pour voir refleurir les jardins, sentir l’odeur de la pluie, voir rougir les feuilles d’automne et tomber la première neige. Partis trop tôt qu’on n’a pas eu le temps de tout partager avec eux. Partis trop tôt qu’on n’a pas eu le temps de s’y préparer, alors on ne pourra jamais s’y faire. Partis trop tôt qu’on n’a pas pu tout leur dire. Partis trop tôt parce qu’on n’a pas trouvé de remplaçant. Quant on leur parle, ils n’entendent même plus…

Les animaux me chagrinent. Ils ne calculent pas, ils pardonnent toujours, ils s’éprennent de nous sans condition. Si on pouvait lire dans leur tête, verrait-on la souffrance qu’ils ont de ne pas être aimés autant qu’ils le méritent ? Quant ils nous regardent nous les maîtres, veulent-ils nous lancer de l’amour ou de la haine ? Ils me font de la peine, parce que mon amour pour eux est trop grand. Je leur pardonne tout, parce qu’ils y ont droit.

Les gens heureux me chagrinent. Ils sont bien, ils se sentent légers et c’est touchant de bonheur. Je ne les envie pas, je suis comblée pour eux. Mais c’est trop fort, parfois ça me fait pleurer tant ils sont beaux.

lundi 26 février 2007

Les fins

Ce que je déteste le plus, ce sont les fins. Je ne sais pas pourquoi, mais elles m’irritent les fins. À chaque fois qu’une fin approche, je deviens agressive et je n’ai plus de patience. Je ne souris plus, l’objet de la fin de m’intéresse plus, bref j’arrive pas à gérer. C’est fatigant, et surtout, épuisant.

Pourquoi faut-il qu’il y ait une fin aux choses? Pour mieux recommencer et se donner ainsi la chance de faire mieux? Mais pour ça, faut commencer. Et les débuts aussi je déteste. Faire ses preuves, réapprendre quelque chose qu’on maîtrisait pourtant bien, faire face à du nouveau, se livrer et peut-être même parler de soi. Autant de désagréments qui se succèdent tant que le début n’est pas arrivé à sa fin. Pas LA fin, mais sa fin.

Heureusement y a les milieux, eux je les aime bien. J’y suis somme toute assez confortable. Je me pavane, je me vautre et me déploie dans tout l’espace qui s’offre à moi (parce qu’il est immense l’espace du milieu) et ça me plaît. Pas besoin de s’expliquer ou de se désexpliquer. On se connaît réalité au début passé et à la fin à venir et moi. On navigue ensemble les yeux bandés, et lorsqu’on ouvre ceux-ci, c’est pour mieux s’aimer.

On ne devrait jamais arriver au terminus, c’est ennuyeux les terminus. Même quand ça finit bien.

PS. Non, je ne suis pas en peine d’amour, et je ne fais pas forcément référence à cela. Juste les fins, en général, toutes autant qu’elles sont, donc infinies.

samedi 24 février 2007

Un peu de courage svp

Pourquoi dans une relation de couple, c'est toujours le gars qui semble ne pas avoir mal et qui a tendance à prendre tout à la légère, alors que lorsque la relation est terminée, c'est ce même gars-là qui demeure le plus longtemps traumatisé, blessé, triste, méfiant et toutes ces belles choses?

On dirait que tous les gars ont une ex dans le placard qui les a marqués à jamais. Ou alors c'est moi qui suis entourée de gars comme ça?

Non mais c'est vrai que nous sommes toutes des salopes, mais faut pas généraliser quand même! Puis on est la salope d'un seul gars généralement (lire faire du tort à), pas de tous. Enfin, je crois. Bref, réessayez. Des fois c'est bien aussi, et ça peut même être bien après, s'il doit y avoir un après, mais faut commencer par le début, et effacer la grisaille qui plane sur les souvenirs.

Et surtout, ne jamais penser que parce que vous attendez vous n'aurez plus jamais mal. C'est faux, votre vie est encore longue, et vous faites juste remettre le mal à plus tard. Mais il reviendra à coup sûr. À moins que vous préfériez vivre tels des imbéciles heureux, ils ont plus de chances eux. Mais vous, vous êtes plus intelligents que ça non? Plus lucides?

Une plaie ça saigne et ça suinte longtemps, mais ça se referme. Ça laisse souvent une marque certes, surtout lorsque profonde, mais on apprend à vivre avec, et on l'oublie un peu, parce qu'elle fait désormais partie de nous, et qu'on a presque appris à aimer avec le temps.

vendredi 23 février 2007

Émotivité

J'aime mes amis, mes vrais amis proches proches, je vous adore. Sof, Martin, Marie, Rose. Merci d'être dans ma vie.

Les autres aussi, merci d'être là.

Bisous

(fin de l'émotivité)

Le temps passe...

... et ne change que très peu!

Jour d'anniversaire ce 23 février, Bonne ma fête!

La bonne nouvelle c'est que même rendu à 31 ans, on peut encore se coucher à 7h30 du matin, et être relativement en forme. La mauvaise nouvelle, c'est que justement ça ne change pas... Finalement non, je ne suis pas plus sage!

jeudi 22 février 2007

La mort est vache

Combien de fois faut-il que les morts meurent dans les rêves avant d'être vraiment morts?

Vite fait: Papa est décédé il y a bientôt 5 ans. Au début, j'y rêve pas. Après, j'y rêve et il parle pas. Ensuite, j'y rêve mais il est toujours saoul. Encore ensuite, j'y rêve et il meurt. Et plus ensuite encore, j'y rêve et il meurt de façon sanglante. Et ça fait juste progresser... Il meurt toujours de façon de plus en plus sanglante. Ah oui, il ne parle toujours pas, jamais. Non mais sérieux, c'est quand il meurt pour vrai? Parce que ça devient et lassant, et redondant bordel!

C'est moi qui suis névrosée ou...

Il y a un psy dans la salle?

mercredi 21 février 2007

La tradition

Chaque jour, Sof nous envoie notre horoscope au bureau. Personne n’y croit, mais avec le temps, ça a quand même créé une forte dépendance chez chacun de nous parce que ça nous amuse beaucoup en rentrant au boulot. Du coup, quand notre journée va mal, c’est la faute à l’astrologue, et quand ça va bien, ben c’est un pied de nez qu’on lui fait car ses prédictions étaient nulles (ouais, parce que son système de notation est pourri faut le dire, et que même les 8 s’avèrent mauvais).

Aujourd’hui, par exemple, je dois écouter ma petite voix intérieure… J’essaie, mais c’est qu’elle me dit de rentrer à la maison en plein milieu de la journée, de me foutre des gens qui m’emmerdent (ils sont plusieurs), de boire un coup et de voir les copains parce que ce sont des personnes bien. Vous voyez? Ça ne marche pas… J’ai autre chose sur le programme.

Ensuite, l’astrologue-qui-sait-tout me dit que côté cœur, ma soirée sera chaude et qu’il y aura un rapprochement possible… ça veux-tu dire que quelqu’un va trop me coller et que je vais avoir chaud ça? Parce que si c’est pas ça, faudrait le dire hein! La dernière fois qu’il parlait de rapprochement, il mêlait Cupidon à ça, et ce connard n’a rien fait du tout. Puis l’autre l’autre fois d’avant, il me disait: L’amour? Non! Drastique l’astrologue quand même!

Tout ça pour dire qu'on me disait 6 sur 10 aujourd'hui, et que c'est pas mal ça que j'ai jusqu'à maintenant; je me questionne donc sur la pertinence des prédictions astrologiques…

Un + mille

Il est grand l'univers de la foi... non, de la blogosphère je veux dire! parce que la foi hein.. bon passons! Bref, l'univers de la blogosphère s'est encore agrandie. Après mon têtu refus au sujet de cette foutue manie, j'ai commencé un blog. Et j'aime bien déjà. Ben voilà qu'une nouvelle recrue arrive dans la ligue parce que ça avait l'air bien de libérer n'importe quoi librement. Je vous invite donc à aller consulter Le fond de l'hère effraie de mon ami Philémon (Martin pour les intimes). Ce sera aussi n'importe quoi qu'ici je présume, mais bien articulé et amusant!

mardi 20 février 2007

Pourquoi?

À la question «Pourquoi Passages inutiles?»

Parce qu’à la base sur ce blog vous passerez peut-être, mais vous n’en récolterez sans doute rien.

Parce qu’un passage c’est à la fois un long couloir où l’on se sent à l’étroit, à la fois un chemin que l’on emprunte pour mieux fuir ailleurs, à la fois une étape transitionnelle entre deux états. Mais c’est aussi une allée où la circulation n’a de cesse, ce que je souhaite un peu, secrètement. Malgré la noirceur du paysage offert à votre regard, j’espère que vous réussirez à vous y plaire sans trop avoir envie de changer de cap.

Inutile parce que pas nécessaire. Parce que si vous ne venez pas, vous ne manquerez rien du tout. Parce que votre vie n’en subira aucune conséquence. Parce quoique bien que toujours assumés, les propos seront parfois futiles, frivoles, insignifiants, absurdes, superflus, etc. Intelligents aussi des fois, mais ça, ça ne compte pas dans inutile.

Pourquoi la danse macabre de Bergman en header et la Mort en présentation ? Parce que passage inutile… mais incontournable.

«C'est le commencement qui est le pire, puis le milieu puis la fin; à la fin, c'est la fin qui est le pire.»,
Samuel Beckett

Question du jour

Est-ce qu'il y a du mérite à croire aveuglément, à se laisser avoir, à se freiner dans la vie, pour, au final, finir malheureux?
Des fois je me demande sérieusement...

lundi 19 février 2007

Pas plus hot finalement...

Ne jamais penser qu'on est plus hot que les autres, parce que quand on se rend compte que non, ça fesse pas mal. Ainsi, essayer de mettre un blog beau la première fois, ben faut que tu demandes... enfin moi il faut!

Passages inutiles

«Ok je finis mes pâtes dégueues, pis je te fabrique un blog.»
- Sof.

Wala!!