mardi 22 mai 2007

À n'y rien comprendre

Il y a cet autre amoureux-à-vie aussi… cet autre amoureux qui n’a jamais été mon amoureux mais qui est amoureux-à-vie de moi. Un truc que je ne comprendrai jamais, mais qui est là, qui déstabilise… que je ne maîtrise pas…

Comment, à travers les années, peut-on rester amoureux malgré les tourments et les tempêtes ? Je n’ai pas été gentille. Certes, quand j’ai été là, j’ai été toute là, comme une amie sincère, sans exposer le moindre doute. Mais quand je n’ai pas été là, j’étais absente pour vrai. Limite méchante tellement j’ai voulu être absente. Je l’ai fait souffrir parce que j’étais là, parce que je ne l’étais pas. Même pas parce que je ne lui ai jamais dit oui et que je ne le ferai jamais, juste parce que j’existais, sans ou avec présence physique. Je n’ai répondu à aucune demande charnelle sinon à quelques baisers volés à travers ces douze dernières années, mais qui peut bien s’en soucier ?

Comment ma présence peut-elle être si importante pour quelqu’un ?

- « Mélanie, je t’aime, c’est pas je t’aime comme ça, je t’aime pour vrai, je vais toujours t’aimer pour vrai, ça n’arrêtera jamais »
(le fait que ça fait douze ans que ça dure fait que je crois un peu ça oui)

- « Oui, je sais, mais je t’aime moi aussi, mais juste que…»

- « Je sais, t’as pas besoin de le dire, je sais que tu m’aimes, mais tu ne m’aimerais jamais d’amour, je sais tout ça »

- « C’est ça… je ne t’aimerai jamais d’amour »

- « Pas grave, laisse-moi t’aimer quand même, parce que je ne vais pas arrêter de toute façon, et fais juste ne plus t’éloigner de moi, reste mon amie stp, j’ai besoin que tu sois dans ma vie, j’ai besoin que tu n’en sortes plus, tu me fais un bien immense, qui ne se calcule pas, reste stp, je t’en supplie »

- « ok, oui, je reste, c’est ok, je reste, t’inquiète plus maintenant, je vais plus partir comme j’ai fait, promis »


C’est difficile tout ça. Le pire, c’est que je n’ai rien à gérer, rien du tout. Juste être là, son amie, et ça fait un plaisir grandiose d’être son amie croyez-moi. Mais m’être demandée tout ce temps pourquoi, et n’avoir toujours pas de réponses, c’est à n’y rien comprendre. Je n’ai rien fait sinon être moi, et je crois que ce sont ces personnes qui ont réussi à me connaître au fond de moi sans que j’aie rien à dire qui m’aiment le plus. Ils ont fait comment, je ne sais pas… Ils ont saisi c’est tout. Je sais qu’ils ne vont pas partir. Mais je vais ne plus jamais me séparer d’eux, ou les négliger. Parce que c’est important, parce qu’ils méritent ça au moins, s’ils n’auront jamais mon coeur.

Mon autre amoureux-à-vie-qui-ne-le-sera-peut-être-pas-non-plus, sache que tout ça s’applique aussi à toi.

Je vous aime tous

8 commentaires:

Maurice a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Maurice a dit…

C'est ça qui est le fun avec l'amour... tout bêtement... c'est animal!

Mlanie a dit…

Kowaq --> Oui, mais quand on y comprend rien, on fait quoi?

Maurice a dit…

Je pense pas que c'est juste que d'essayer d'y comprendre quelque chose.

Megane a dit…

Les allers sans retour sont toujours plus délicats mais jamais systématiquement douloureux, parce que le chemin inverse reste ouvert à d'autres voyageurs un peu différents

Anonyme a dit…

Est-ce que je peux connaître ton secret pour que les hommes tombent amoureux de toi? C'est trop injuste: tu en as 2 qui veulent être avec toi et moi aucun...

dAN vILLENEUVE a dit…

c'est drole, je connais ce genre de feeling, comme un vieux patern de film kétaine des années 60 que l'on connais par coeur pour l'avoir vu des centaines de fois.

(soupir)

ça me ramène toujours à cette citation de woody allen :

To love is to suffer. To avoid suffering one must not love. But then one suffers from not loving. Therefore, to love is to suffer; not to love is to suffer; to suffer is to suffer. To be happy is to love. To be happy, then, is to suffer, but suffering makes one unhappy. Therefore, to be happy one must love or love to suffer or suffer from too much happiness.

ça peux tu être plus vrai que ça?

l'amour c'est si simple que s'en est compliqué.

Anonyme a dit…

You write very well.