lundi 21 mai 2007

Point de départ

Et si parfois on allait trop vite ? Mais que malgré tout, il fallait aller trop vite de peur que ça aille encore plus vite que nous, et que ça passe avant même qu’on ait eu le temps de faire quoi que ce soit… Puisque nous n’avons aucune emprise sur le temps, on arrive comment à l’arrêter malgré tout pour que ça dure ? Pour que tout ça dure, l’instant qu’on voudrait garder pour toujours, l’instant qu’on voudrait ne jamais voir disparaître parce qu’on a trouvé le bon moment, celui-là même qui procure les foutus papillons dont personne ne veut entendre parler, celui qui fait que nous ne sommes plus vraiment présent, plus vraiment attentif au fait que la Terre explose derrière nous parce que ça n’existe pas à ce moment-là, parce que plus rien n’existe. Comment on fait pour savoir qu’on ne se trompe pas, que ce qui est là est vrai, et que ça ne vit pas seulement dans notre esprit mais bien dans la réalité ? Parce que ça n’a rien de réel, parce que ça ne se peut pas dans le fond, parce que pourquoi ça arriverait après tout ? Parce qu’on le mérite bien ? Foutaises.

Comment plonger si on a peur de l’eau ? Comment être certain qu’on ne va pas se noyer, ou se casser le nez sur la dalle de béton qui nous attire tant au fond ? Comment rester léger afin de juste continuer de flotter, plutôt que de caller ? Comment être suffisamment prudent et ne pas se laisser engloutir parce qu’on ne nous rattrapera pas, parce qu’on aura voulu nager trop vite…

À quel moment on sait ? À quels indices faut-il être attentifs ? Auxquels ne faut-il pas se raccrocher ? Garder les yeux ouverts, ce n’est pas naturel lorsqu’on est ébloui… ne pas toucher ce qui brille, ne pas se brûler, ne pas s’enflammer parce que tout va flamber.

Où est le mode d’emploi déjà ?

6 commentaires:

Marieve Gagné a dit…

Mode d'emploi?
Penses-tu qu'un seul soit suffisant...

Peut-être que tout réside justement dans l'absence de recette unique.

Bon départ!

Megane a dit…

On marche chacun sur son mode d'emploi, il s'écrit à la force de l'avancée de nos pas, mais aussi de nos faux pas, car il faut avoir connu les effets secondaires avant de pouvoir les reconnaître et de s'en prévenir.

Philémon a dit…

Le mode d'emploi, c'est comme les slips de paie. Ca arrive APRÈS que tout sois dépensé. C'est mal fait mais c'est de même. J'en ai parlé à monsieur slip de paie, qui a corroboré la théorie. Reste le crédit. C'est mal barré en ostie.

© Mel a dit…

Y'a pas de mode d'emploi. Y'a pas d'emploi non plus. Y'a juste cette petite chose toute bête au fond de toi. Bin oui, tu sais de quoi je parle. On le néglige, on fait comme si c'était rien là, qu'il était pas là, pas important. Au bout du compte, c'est lui, ce foutu lui, qu'on doit suivre. Parce que c'est de même que ça marche, pis on le sait donc...

Laisse toi aller, ça peut être formidable, aussi :-)

Mlanie a dit…

M --> oui, mais s'il y avait une recette unique, on se planterait pas me semble... bon, j'avoue, ce serait peut-être un peu ennuyant!

Mégane --> oui, t'inquiète, les effets secondaires ça me connait! Je'essaie juste de trouver un nouveau mode d'emploi!

Philémon --> oui mais tsé, côté crédit, je ne suis pas sûre que je fais mieux que toi. J'ai souvent salopé ;-)

Mel --> non, ne pas me laisser aller, c'est mal ça, ça fout tout en l'air, crois-moi. Regarde que ne pas me laisser aller, j'ai essayé aussi, et ça fout aussi tout en l'air... Mais oui, la petite chose, oui, je la vois bien, faut juste que je la saisisse maintenant!

© Mel a dit…

Si tu veux un coup de pied au cul, je peux me forcer pour te le donner, avec le pas de violence qui me caractérise ;-)