mercredi 28 février 2007

Dans l'autre monde...

S'infiltrer dans le monde des riches est un exercice intéressant. S'infiltrer incognito on s'entend! Mon métier me plaît bien pour ça, parce que parfois, je joue dans la cour des Grands. Personne ne sait que je n’en fais pas partie quand j’y suis. Je m’impose seule, dans mon coin. Bon ok, dans le monde des riches, personne n’écrit sa folie personnelle sur un coin de table de restaurant comme je le fais. Non! Même les gens seuls sont d’une fierté sans failles en apparence. Ils regardent le vide, ou alors les autres dans l’espoir de se faire remarquer, ils regardent sans voir, ont l’air de réfléchir sans penser… sinon à leur argent. Ça occupe les pensées l’argent! Mine de rien, c’est toute une responsabilité!

Aussi, dans le monde des riches, on se la joue aisément. Parce qu’on n’est pas plus heureux hein, faut quand même pas se méprendre, on a juste l’air. Mais l’air, ça n’apaise pas les blessures, ça ne répare pas l’âme, ça ne ramène pas les pertes. Mais chuuuut! On le cache… Parce qu’on est au-dessus de ça dans les monde des riches, au-dessus des autres, de tout. On se tient à ce niveau parce qu’on a l’illusion qu’on est mieux, mais au bout du compte, si on y reste, on finit avec une balle dans la tête.

Riches de ce monde, regardez par ici…. Non… ici, plus bas, où ça vous fait mal aux yeux, posez vos pupilles précieuses, tendez l’oreille, saisissez l’essence de ce monde qui n’est pas vôtre, apprenez à sourire… non… pas ce sourire-là, ce sourire-ci, celui des gens humbles qui gèrent leurs vrais problèmes et qui tremblent leur vraies joies. Leur sourire est un exemple, suivez-le, redevenez sensibles.

Ce soir je vous ai quittés, gens riches, quelque part sur le boulevard St-Laurent et je me suis sentie mieux. Un itinérant m’a approchée, je lui ai filé le 20 $ que je ne vous ai pas laissé en pourboire, 4 cigarettes, et son sourire m’a réchauffé de ma froide soirée. Merci M. l’Inconnu, vous m’avez réconfortée dans la réflexion que j’avais eue tout au long de la soirée…

Ce qui me chagrine

Les gens seuls me chagrinent. Même s’ils sont seuls par choix. Parce que si ce choix a un jour été à faire, il a sans doute été guidé par quelques bonnes raisons… Je ne peux pas les accompagner.

Les gens tristes me chagrinent. La douleur des autres forme une boule dans ma gorge et je verse des larmes à leur place. Leur douleur est souvent animée d’une lourdeur de vivre immesurable, et je n’y peux rien.

Les vieux itinérants me chagrinent. Ils sont et seuls, et tristes à la fois. Leur misère me colle au corps telle une seconde peau. Recevoir un câlin est le plus beau cadeau du monde pour eux, mais tout de suite après, ils se retournent et redeviennent abandonnés et invisibles. Je ne suis pas magicienne, je ne peux pas leur rendre la vie.

Les enfants qu’on n’aime pas me chagrinent. Ils ont ce regard qui crève le cœur, ces grands yeux miséreux remplis de larmes de sang coulant d’une blessure qu’on leur a faite dans le nerf central du bonheur. Ils n’ont pas demandé à être rejetés, ils n’ont pas demandé à être blessés, ils n’ont pas demandé à exister. C’est pourtant si facile de les aimer… mais je ne peux pas tous les aimer à la fois.

Les gens fâchés me chagrinent. La colère brise et arrache tout sur son passage. Son carnage ne laisse pas beaucoup de chance de s’en sortir indemne et elle laisse une marque trop souvent indélébile là où elle passe. Elle est mesquine et aveugle, et beaucoup trop bavarde. Je ne suis pas suffisamment calme pour apaiser les gens fâchés.

Les gens âgés me chagrinent. On oublie qu’ils ont été là, on oublie qu’ils ont été de vraies personnes, on oublie qu’ils ont été sages, et fous, et amoureux, on oublie qu’ils ont appris, qu’ils NOUS ont appris avant d’être oubliés, on oublie qu’ils ne sont pas morts, pas encore. Leur maladie est souffrante, leurs pensées sont débordantes, leurs souvenirs sont de véritables trésors. Je les aime, mais je ne peux pas les aider. Quant je leur parle, je les fais pleurer.

Les gens morts me chagrinent. Ils manquent tout. Partis trop tôt pour voir refleurir les jardins, sentir l’odeur de la pluie, voir rougir les feuilles d’automne et tomber la première neige. Partis trop tôt qu’on n’a pas eu le temps de tout partager avec eux. Partis trop tôt qu’on n’a pas eu le temps de s’y préparer, alors on ne pourra jamais s’y faire. Partis trop tôt qu’on n’a pas pu tout leur dire. Partis trop tôt parce qu’on n’a pas trouvé de remplaçant. Quant on leur parle, ils n’entendent même plus…

Les animaux me chagrinent. Ils ne calculent pas, ils pardonnent toujours, ils s’éprennent de nous sans condition. Si on pouvait lire dans leur tête, verrait-on la souffrance qu’ils ont de ne pas être aimés autant qu’ils le méritent ? Quant ils nous regardent nous les maîtres, veulent-ils nous lancer de l’amour ou de la haine ? Ils me font de la peine, parce que mon amour pour eux est trop grand. Je leur pardonne tout, parce qu’ils y ont droit.

Les gens heureux me chagrinent. Ils sont bien, ils se sentent légers et c’est touchant de bonheur. Je ne les envie pas, je suis comblée pour eux. Mais c’est trop fort, parfois ça me fait pleurer tant ils sont beaux.

lundi 26 février 2007

Les fins

Ce que je déteste le plus, ce sont les fins. Je ne sais pas pourquoi, mais elles m’irritent les fins. À chaque fois qu’une fin approche, je deviens agressive et je n’ai plus de patience. Je ne souris plus, l’objet de la fin de m’intéresse plus, bref j’arrive pas à gérer. C’est fatigant, et surtout, épuisant.

Pourquoi faut-il qu’il y ait une fin aux choses? Pour mieux recommencer et se donner ainsi la chance de faire mieux? Mais pour ça, faut commencer. Et les débuts aussi je déteste. Faire ses preuves, réapprendre quelque chose qu’on maîtrisait pourtant bien, faire face à du nouveau, se livrer et peut-être même parler de soi. Autant de désagréments qui se succèdent tant que le début n’est pas arrivé à sa fin. Pas LA fin, mais sa fin.

Heureusement y a les milieux, eux je les aime bien. J’y suis somme toute assez confortable. Je me pavane, je me vautre et me déploie dans tout l’espace qui s’offre à moi (parce qu’il est immense l’espace du milieu) et ça me plaît. Pas besoin de s’expliquer ou de se désexpliquer. On se connaît réalité au début passé et à la fin à venir et moi. On navigue ensemble les yeux bandés, et lorsqu’on ouvre ceux-ci, c’est pour mieux s’aimer.

On ne devrait jamais arriver au terminus, c’est ennuyeux les terminus. Même quand ça finit bien.

PS. Non, je ne suis pas en peine d’amour, et je ne fais pas forcément référence à cela. Juste les fins, en général, toutes autant qu’elles sont, donc infinies.

samedi 24 février 2007

Un peu de courage svp

Pourquoi dans une relation de couple, c'est toujours le gars qui semble ne pas avoir mal et qui a tendance à prendre tout à la légère, alors que lorsque la relation est terminée, c'est ce même gars-là qui demeure le plus longtemps traumatisé, blessé, triste, méfiant et toutes ces belles choses?

On dirait que tous les gars ont une ex dans le placard qui les a marqués à jamais. Ou alors c'est moi qui suis entourée de gars comme ça?

Non mais c'est vrai que nous sommes toutes des salopes, mais faut pas généraliser quand même! Puis on est la salope d'un seul gars généralement (lire faire du tort à), pas de tous. Enfin, je crois. Bref, réessayez. Des fois c'est bien aussi, et ça peut même être bien après, s'il doit y avoir un après, mais faut commencer par le début, et effacer la grisaille qui plane sur les souvenirs.

Et surtout, ne jamais penser que parce que vous attendez vous n'aurez plus jamais mal. C'est faux, votre vie est encore longue, et vous faites juste remettre le mal à plus tard. Mais il reviendra à coup sûr. À moins que vous préfériez vivre tels des imbéciles heureux, ils ont plus de chances eux. Mais vous, vous êtes plus intelligents que ça non? Plus lucides?

Une plaie ça saigne et ça suinte longtemps, mais ça se referme. Ça laisse souvent une marque certes, surtout lorsque profonde, mais on apprend à vivre avec, et on l'oublie un peu, parce qu'elle fait désormais partie de nous, et qu'on a presque appris à aimer avec le temps.

vendredi 23 février 2007

Émotivité

J'aime mes amis, mes vrais amis proches proches, je vous adore. Sof, Martin, Marie, Rose. Merci d'être dans ma vie.

Les autres aussi, merci d'être là.

Bisous

(fin de l'émotivité)

Le temps passe...

... et ne change que très peu!

Jour d'anniversaire ce 23 février, Bonne ma fête!

La bonne nouvelle c'est que même rendu à 31 ans, on peut encore se coucher à 7h30 du matin, et être relativement en forme. La mauvaise nouvelle, c'est que justement ça ne change pas... Finalement non, je ne suis pas plus sage!

jeudi 22 février 2007

La mort est vache

Combien de fois faut-il que les morts meurent dans les rêves avant d'être vraiment morts?

Vite fait: Papa est décédé il y a bientôt 5 ans. Au début, j'y rêve pas. Après, j'y rêve et il parle pas. Ensuite, j'y rêve mais il est toujours saoul. Encore ensuite, j'y rêve et il meurt. Et plus ensuite encore, j'y rêve et il meurt de façon sanglante. Et ça fait juste progresser... Il meurt toujours de façon de plus en plus sanglante. Ah oui, il ne parle toujours pas, jamais. Non mais sérieux, c'est quand il meurt pour vrai? Parce que ça devient et lassant, et redondant bordel!

C'est moi qui suis névrosée ou...

Il y a un psy dans la salle?

mercredi 21 février 2007

La tradition

Chaque jour, Sof nous envoie notre horoscope au bureau. Personne n’y croit, mais avec le temps, ça a quand même créé une forte dépendance chez chacun de nous parce que ça nous amuse beaucoup en rentrant au boulot. Du coup, quand notre journée va mal, c’est la faute à l’astrologue, et quand ça va bien, ben c’est un pied de nez qu’on lui fait car ses prédictions étaient nulles (ouais, parce que son système de notation est pourri faut le dire, et que même les 8 s’avèrent mauvais).

Aujourd’hui, par exemple, je dois écouter ma petite voix intérieure… J’essaie, mais c’est qu’elle me dit de rentrer à la maison en plein milieu de la journée, de me foutre des gens qui m’emmerdent (ils sont plusieurs), de boire un coup et de voir les copains parce que ce sont des personnes bien. Vous voyez? Ça ne marche pas… J’ai autre chose sur le programme.

Ensuite, l’astrologue-qui-sait-tout me dit que côté cœur, ma soirée sera chaude et qu’il y aura un rapprochement possible… ça veux-tu dire que quelqu’un va trop me coller et que je vais avoir chaud ça? Parce que si c’est pas ça, faudrait le dire hein! La dernière fois qu’il parlait de rapprochement, il mêlait Cupidon à ça, et ce connard n’a rien fait du tout. Puis l’autre l’autre fois d’avant, il me disait: L’amour? Non! Drastique l’astrologue quand même!

Tout ça pour dire qu'on me disait 6 sur 10 aujourd'hui, et que c'est pas mal ça que j'ai jusqu'à maintenant; je me questionne donc sur la pertinence des prédictions astrologiques…

Un + mille

Il est grand l'univers de la foi... non, de la blogosphère je veux dire! parce que la foi hein.. bon passons! Bref, l'univers de la blogosphère s'est encore agrandie. Après mon têtu refus au sujet de cette foutue manie, j'ai commencé un blog. Et j'aime bien déjà. Ben voilà qu'une nouvelle recrue arrive dans la ligue parce que ça avait l'air bien de libérer n'importe quoi librement. Je vous invite donc à aller consulter Le fond de l'hère effraie de mon ami Philémon (Martin pour les intimes). Ce sera aussi n'importe quoi qu'ici je présume, mais bien articulé et amusant!

mardi 20 février 2007

Pourquoi?

À la question «Pourquoi Passages inutiles?»

Parce qu’à la base sur ce blog vous passerez peut-être, mais vous n’en récolterez sans doute rien.

Parce qu’un passage c’est à la fois un long couloir où l’on se sent à l’étroit, à la fois un chemin que l’on emprunte pour mieux fuir ailleurs, à la fois une étape transitionnelle entre deux états. Mais c’est aussi une allée où la circulation n’a de cesse, ce que je souhaite un peu, secrètement. Malgré la noirceur du paysage offert à votre regard, j’espère que vous réussirez à vous y plaire sans trop avoir envie de changer de cap.

Inutile parce que pas nécessaire. Parce que si vous ne venez pas, vous ne manquerez rien du tout. Parce que votre vie n’en subira aucune conséquence. Parce quoique bien que toujours assumés, les propos seront parfois futiles, frivoles, insignifiants, absurdes, superflus, etc. Intelligents aussi des fois, mais ça, ça ne compte pas dans inutile.

Pourquoi la danse macabre de Bergman en header et la Mort en présentation ? Parce que passage inutile… mais incontournable.

«C'est le commencement qui est le pire, puis le milieu puis la fin; à la fin, c'est la fin qui est le pire.»,
Samuel Beckett

Question du jour

Est-ce qu'il y a du mérite à croire aveuglément, à se laisser avoir, à se freiner dans la vie, pour, au final, finir malheureux?
Des fois je me demande sérieusement...

lundi 19 février 2007

Pas plus hot finalement...

Ne jamais penser qu'on est plus hot que les autres, parce que quand on se rend compte que non, ça fesse pas mal. Ainsi, essayer de mettre un blog beau la première fois, ben faut que tu demandes... enfin moi il faut!

Passages inutiles

«Ok je finis mes pâtes dégueues, pis je te fabrique un blog.»
- Sof.

Wala!!