lundi 26 mars 2007

Fin du monde

Bon, ça faisait longtemps que je n'étais pas venue ici... Je suis là juste un tout petit peu pour partager ma peur, et je reviendrai bientôt plus fidèlement (quand je serai remise):

La fin du monde est arrivée: le gouvernement s'en va à la dérive, l'ADQ prend l'opposition officielle, et mon Joliette natal est tombé entre leurs mains. J'hésite entre la mort par strangulation ou virer une méga beuverie... Mais si Joliette est devenue adéquiste, pouvons-nous garder notre réputation de toujours: soit celle d'être plus saouls que les autres?

Merde... même pu le goût de boire...

mardi 13 mars 2007

Rien de pire...

…que d’être indécis. Dans mon cas en tout cas. Ça peut sembler banal, mais mine de rien, moi c’est mon plus grand combat. Je suis incapable de prendre une décision. Non, en fait, de prendre une décision légère, futile, sans conséquences. Par exemple, que vais-je manger? Oh, ça, c’est tout un défi à relever! Je suis conçue de sorte qu’on ne doit pas me donner le choix. Jamais. Au restaurant, je veux tout. Ce qui a comme conséquence de faire grimper une facture plutôt rapidement, surtout lorsqu’on tient compte du fait que je laisse environ la moitié de ce que je commande. Pas très grave bien sûr. À la maison? Oh là là… il est tard parfois quand je réussis à enfiler quelques savoureuses (lire décevantes) saveurs juste question de me sustenter parce que les idées de grands repas sont tombées à l’eau par ma propre faute. Au bureau? Pire encore. J’appréhende le moment où la fatidique question va être posée : Mélanie, on mange quoi? Gracieuseté de mon fidèle ami Martin qui accepte de me tendre la main pour me venir en aide. Heureusement, il arrive que j’aille un lunch… quand je ne me suis pas battue avec mon frigo la veille. Pour le reste des repas, vous pouvez vous faire un topo facilement.

Autre exemple : qu’est-ce que je fais de ma peau? Au sens figuré bien sûr, parce qu’au sens littéral, je ne me pose pas la question (ça fait au moins ça). Il suffit que je sois à la maison pour ne plus avoir envie d’y sortir jamais. Jamais dans les heures à venir on s’entend. Pas parce que j’en n’ai pas le désir non, tout simplement parce qu’il faut qu’une fois rendue là je décide si je vais sortir ou pas. Oui, c’est stupide, j’en suis consciente. Prenons aujourd’hui. J’ai décidé, en fait non, le temps a décidé pour moi, de ne pas bouger. Je devais par contre. Oui, le Yer Mad et Marie m’attendaient. Très bonne soirée en perspective, mais il a fallu que je mette le pied chez nous. Et si je lisais tiens? Et si plutôt je travaillais un peu? Et pourquoi pas la télé? Oups, il y a du ménage à faire. Merde l’heure avance… je fais quoi, je fais quoi? Je me tape sur les nerfs oui. Je tourne, me ronge les ongles, me demandant à quel moment je vais entamer ne serait-ce qu’une parcelle de début de décision. Rien, ça ne fonctionne pas. La panique, je ronge plus, j’ai mal au pouce (le seul que je ronge encore, et il en prend un méchant coup!). Bref, voilà, j’ai rendez-vous là là. Mon téléphone va sonner et je vais dire que je n’y vais pas. Et ce n’est même pas parce que je ne voulais pas y aller. Au début, toute la journée j’ai voulu y aller. Jusqu’à ce que je me dise « bon bien faut que je parte ». Je pars pas.

Toujours comme ça. Je suis une tchokeuse professionnelle. Juste parce que je ne suis pas sûre de ce que je vais faire jamais.

Bon, je continue demain. Parce que ce que vous ne savez pas non plus, c’est que je change d’idée facilement. Donc mon téléphone a sonné, et là j’y vais. Yer Mad, attends-moi.

mercredi 7 mars 2007

Enfin!

Ma belle, ton livre est enfin sorti. Aujourd'hui même! Je n'ai pas vraiment de mots, même si d'habitude j'en ai trop, pour te dire comment je suis fière de toi. Certains pourront penser que ce n'est pas grand chose, que ce n'était qu'un passe-temps à l'époque, mais celui-ci a diverti, a plu, a fait sourire et peut-être touché une multitude de personnes qui, aujourd'hui, doivent être aussi fières que moi. Elles voudront bien sûr relire les aventures de Lucie le chien, mais pourront aussi avoir la chance d'avoir du papier dans les mains à une époque on l'on prévilégie l'Internet. Bravo de retourner aux sources. Merci de croire encore au pouvoir du livre. Tout n'est pas grâce à toi certes, mais tu as fait tout le travail et c'est celui-ci qu'on a récompensé. Tu le mérites bien.

Tu peux reprendre ta respiration maintenant, mission accomplie, ne reste plus que le lancement. Ça va bien se dérouler tu vas voir, tout le monde t'aime, moi la première. Et je prie fort pour que Lui vienne...

mardi 6 mars 2007

Citation du jour

"Ouain, on fait vraiment juste PAS baiser ensemble nous deux hein? Parce que tout le reste, c'est tout comme. Pis c'est à peine une image..." a-t-il dit en constantant que la clé que je cherchais était après SON porte-clé...

samedi 3 mars 2007

Variations autour de ton corps

Si ta main était mienne… je la couvrirais sans cesse de baisers afin qu’elle reste douce, je la tiendrais très fort pour que tu ne te t’égares pas, j’y lirais les lignes pour te prédire jour après jour un avenir invitant. Je la chérirais jusqu’à ma mort.

Si tes pieds étaient miens… je devancerais tes pas pour retirer chaque caillou, chaque branche et chaque poussière pour ne pas que tu sois dévié de ta route, j’emplirais tous les trous de solide roc pour ne pas que tu te blesses, je garderais tes chaussettes au chaud pour ne pas que tu prennes froid. Je les chérirais jusqu’à ma mort.

Si tes cheveux étaient miens… j’en ferais le décompte tous les jours pour calmer tes inquiétudes, je les brosserais ou les nouerais selon ton plaisir, je laisserais mes doigts élirent domicile à leur base pour qu’ils puissent toujours se faire caresser. Je les chérirais jusqu’à ma mort.

Si ta tête était mienne… je la poserais doucement, soir après soir, sur mes genoux pour ne pas qu’elle te soit trop lourde à porter, je tiendrais à sa base un support pour qu’elle puisse toujours se tenir bien haute, je serais attentive à tous les regards malveillants pour qu’elle ne soit jamais mise à prix. Je la chérirais jusqu’à ma mort.

Si ton âme était mienne… je la protégerais jalousement pour que personne n’en perce le secret, je la couronnerais d’éloges, surveillerais chacune de ses faiblesses pour y remédier immédiatement, rassurerais chacune de ses angoisses, ne l’exposerais jamais à des situations périlleuses afin qu’elle ne devienne jamais une âme perdue. Je la chérirais jusqu’à ma mort.

Si ton corps était mien… je l’enduirais de caresses, j’en abuserais (!), le scruterais à tout moment, alerte aux moindres changements pour mieux accepter ceux-ci, je le moulerais au mien pour qu’on ne fasse qu’un. Et lorsque vieux et maigri, j’en pendrais encore plus soin, j’y porterais encore plus d’attentions parce qu’il sera presque devenu mien. Je le chérirais jusqu’à ma mort.

Si tes yeux étaient miens… j’en saisirais la teinte et les variations exactes pour en faire ma couleur favorite, je m’y plongerais sans craindre de tomber pour faire partie de toi, j’apprendrais toutes les nuances pour comprendre sans que tu aies à t'épuiser en explications, je leur présenterais toujours ce qu’il y a de plus doux pour les voir briller de tous leurs éclats. Je les chérirais jusqu’à ma mort.

Si ton cœur était mien… je le garderais jalousement dans une petite enceinte à l’abris des intempéries, je le couvrirais d’un bouclier pour ne pas qu’on le fasse saigner, je le rendrais inconnu de ta raison, je lui donnerais tout ce qu’il désire pour ne pas qu’il soupire. Je le chérirais jusqu’à ma mort.

Si ta vie était mienne… je te ferais offrande de la mienne pour que tu survives
Si ta raison était mienne… j’en perdrais la raison

Si tu existais, c’est comme ça que je t’aimerais
Mais tu n’existes pas…